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Témoignage de vente immobilière et de projet d’entreprise avortés

Voici un nouveau témoignage écrit attestant bien que des ventes immobilières ne se font plus et des emplois ne se créent pas compte tenu des risques de nuisances du projet de carrières et  de briqueterie de la société BOUYER LEROUX.

Pour protéger la vie privée des témoins, des informations personnelles ont été cachées.

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Copie du témoignage d'une vente avortée et d'un projet d'entreprise non réalisé.
Copie du témoignage d’une vente avortée et d’un projet d’entreprise non réalisé.

Ignorance, mauvaise foi et incompétence à la Mairie de Sommery ?

Notre association Non aux Carrières et Briqueteries en Bray cherche depuis son premier jour d’existence le contact avec les élus, mairies et institutions du Pays de Bray. Dans ce cadre nous avons sollicité un entretien avec la Mairie de Sommery.

Après le conseil municipal du 15 juillet 2015 à la Mairie de Sommery (lire cet article ), notre réunion publique du 10 septembre 2015 à laquelle assistait la quasi-totalité du conseil municipal de Sommery et notamment Colette BERTRAND (Maire), nous estimons que nous avions laissé suffisamment de temps au conseil municipal de Sommery pour prendre des renseignements sur le projet de carrières en dehors de ceux, déjà très nombreux, fournis lors de notre réunion publique citée ci-dessus.

Pour mémoire, le conseil municipal de Sommery est au courant de cette affaire depuis bien plus longtemps et a effectué une visite guidée au printemps 2015 du site de la société BOUYER LEROUX à Cholet (instigatrice du projet) (lire cet article).

Ceci est le compte rendu de l’entrevue ayant eu lieu le 26 novembre 2015 à la Mairie de Sommery.

Personnes présentes du conseil municipal de la Mairie de Sommery :

  • Colette BERTRAND (Maire)
  • Didier CARON (Adjoint au Maire)
  • Jean William MONNOYE (Adjoint au Maire)

Personnes présentes de notre association :

  • Christophe MARSILLE (Président)
  • Marie Jeanne JOCHEM (Secrétaire adjointe)

Colette BERTRAND a confirmé avoir rencontré Madame la Sous-Préfète qui lui aurait précisé que le volet emploi serait déterminant dans la décision prise par ses services et qu’actuellement, on ne pourrait pas enfouir des déchets dans le département, mais les lois pourraient être changées.

La Maire de Sommery nous a informés qu’elle ne prendrait pas une décision officielle pour le moment et a ajouté : « comment être contre un projet qui apportera 60 emplois directs et indirects pour l’usine et l’ensemble des carrières » et « je pourrais dire que j’ai créé des emplois » alors qu’elle-même avait annoncé lors du conseil municipal du 15 juillet une trentaine d’emplois. Vous constaterez que le chiffre a maintenant doublé ! PAR CONTRE, il est fort curieux d’apprendre de sa bouche que l’usine ne fournirait maintenant plus TOUT LE NORD DE L’EUROPE (comme elle a pu aussi l’annoncer lors du même conseil municipal, en présence du public), mais LE NORD DE LA FRANCE ET LA RÉGION PARISIENNE. Il est encore plus extraordinaire d’observer que le nombre d’emplois double alors que le marché potentiel a réduit comme une peau de chagrin !

Nous avons alors argumenté en terme de bilan emploi, c’est à dire : le nombre d’emplois hypothétique, promis par le projet industriel moins les emplois supprimés directement ou indirectement par ce même projet, moins les personnels transférés depuis d’autres sites BOUYER LEROUX. Colette BERTRAND a tout de même évoqué qu’une « quinzaine d’emplois » serait détruite. C’est un chiffre qui nous semble bien trop optimiste, car si vous ne prenez que l’exploitation de Madame HUE ciblée, l’exploitation de Monsieur LAINÉ (voir son attestation) et les deux emplois qu’il projetait de créer, on arrive déjà à une dizaine d’emplois supprimés sur le secteur de Sommery et sans tenir compte des emplois indirects que ces exploitations font vivre.

Dans ce contexte, nous avons argumenté qu’il y aura beaucoup plus de suppressions d’emplois rien que dans le tourisme (sans tenir compte des exploitations agricoles supprimées par la préemption des surfaces de terrain).

Jean William MONNOYE nous a sans hésitation répondu : « il n’y a pas de tourisme dans le Pays de Bray ». Colette BERTRAND et Didier CARON ne se sont nullement opposés à ces dires.

Le danger que les carrières se transforment en décharges a également été balayé d’un revers de main par Jean William MONNOYE, puisqu’il disait : « il n’y aura pas de trous à remplir avec des déchets, car ils raseront tout simplement les collines. » Là non plus, pas la moindre opposition de Colette BERTRAND ou Didier CARON ! Ces représentants du conseil municipal semblent oublier qu’il y a aussi des sites ciblés se trouvant dans des creux, comme cela est le cas pour Sainte Geneviève en Bray. Ils s’en moquent peut-être. Colette BERTRAND nous a produit un courrier en provenance de la société BOUYER LEROUX, promettant qu’ils ne pratiqueront pas d’enfouissement de déchets en Pays de Bray, sauf qu’un tel document n’est tout d’abord pas une assurance incontournable contre la transformation des carrières vides en décharges. Il suffira tout simplement d’une nouvelle société (peut-être spécialement créée à cet effet par BOUYER LEROUX ou quelqu’un d’autre) dont l’objet sera la création de décharges, si le besoin ou l’envie se fait sentir. Les déchets voyagent parfois très loin et pourront même venir d’autres régions. Dans quelques dizaines d’années, lorsque ces trous béants défigureront le Pays de Bray, les représentants BOUYER LEROUX, mais aussi les politiques auront changé. Ces nouvelles personnes tiendront-elles toujours le même discours ? Le Pays de Bray pourra alors devenir une grande poubelle ! Fini les beaux paysages, la faune et la flore extraordinaires de ses contrées. Nous vous rappelons que BOUYER LEROUX possède déjà au moins deux sociétés de traitement de déchets. Et puis, que vaut la signature d’une société ayant été condamnée pour entente sur les prix ou rachat d’une société mise en péril (lire l’article et le rapport de l’autorité de la Concurrence) ?

Sur la question des pertes de valeurs immobilières occasionnées à des milliers d’habitants du Pays de Bray, Jean William MONNOYE nous a répondu que chacun des propriétaires n’avait qu’à négocier avec BOUYER LEROUX directement pour se faire indemniser.  CELA IMPLIQUE INDIRECTEMENT QUE LA DÉCOTE IMMOBILIÈRE N’EST FINALEMENT PLUS RÉFUTÉE ET RECONNUE PAR COLETTE BERTRAND ET DIDIER CARON puisqu’ils ne se sont pas non plus opposés à ces propos. Il est toutefois scandaleux de voir que des élus comme Colette BERTRAND ou des membres du conseil municipal de Sommery prennent les intérêts de la grande majorité des administrés tellement à la légère. Pire, ils pensent encore moins à les défendre.

En bonne politicienne, Colette BERTRAND a conclu que le conseil municipal de Sommery ne donnera pas un avis avant d’avoir reçu un projet officiel. Elle est restée totalement floue, si elle parlait là de l’étude d’impact, de l’enquête publique ou autres puisque l’instigateur BOUYER LEROUX excelle dans la NON COMMUNICATION DE DÉTAILS PRÉCIS SUR CE PROJET. Nous n’avons pas manqué de rappeler à Colette BERTRAND, Didier CARON et Jean William MONNOYE qu’il sera alors bien trop tard pour réagir ou s’opposer à ce projet et que leur attitude facilitait grandement l’avancement de l’industriel.

N’oubliez pas :

  • Ceux qui ne sont pas contre le projet le soutiennent directement ou indirectement par leur absence de prise de position. Posez-vous la question, lors d’un tel comportement, s’il s’agit là d’ignorance, de mauvaise foi, d’incompétence ou de dissimulation d’informations.
  • Notre association était capable de découvrir en deux mois un très grand nombre d’informations très compromettantes au sujet de l’instigateur du projet alors que des élus semblent les ignorer.

A cette occasion, nous avons également remis à Colette BERTRAND un dossier de plus de 80 pages contenant une annexe très complète avec des copies de documents officiels afin de prouver la véracité et le fondement de nos arguments (et notamment concernant la décision de l’autorité de la Concurrence cité plus haut).

Communiqué de presse des trois associations s’opposant aux carrières et à la briqueterie

Notre association a comme habitude de chercher le contact tant auprès des élus, administrations, associations écologistes (A.R.B.R.E., Plante de Fruits Brayons, l’A.B.D…), décideurs, intéressés ou encore la préfecture. Dans ce but, nous avons initié un communiqué de presse signé par les trois associations s’opposant aux carrières et à la briqueterie au Pays de Bray (projet industriel proposé par la société BOUYER LEROUX).

Ce document, dont vous trouverez copie de l’original ci-dessous (cliquez dessus pour l’agrandir), reflète la volonté et la détermination des trois associations de s’opposer avec tous les moyens disponibles à la réalisation de ce projet privé créant d’innombrables nuisances à des milliers d’habitants du Pays de Bray.

Communiqué signé par les présidents des associations
Communiqué signé par les présidents des associations

Les trois associations signataires sont Notre Terre (Mésangueville), Anti Carrière en Bray (Sainte Geneviève en Bray) et Non aux Carrières et Briqueteries en Bray.

Pourquoi la bio’bric® de BOUYER LEROUX n’est-elle pas un écomatériau ?

Bouyer Leroux vend ses briques sous la marque « bio’bric® ». Il faut vous poser la question, s’il ne sagit pas là surtout d’une marque commerciale déposée et non d’un certificat de conformité avec un quelconque label biologique. Cela paraîtrait logique puisque la brique à base d’argile enfreint une des exigences les plus importantes afin qu’un matériau puisse être déclaré écologique : la fabrication à partir de matières premières renouvelables, alors que L’ARGILE N’EST PAS UNE MATIÈRE PREMIÈRE RENOUVELABLE. D’autres raisons vous seront exposés ci-dessous.

On peut lire sur Wikipedia concernant la définition de l’éco-matériau qu’il doit répondre aux exigences et principes du développement durable dont voici une liste non exhaustive :

  • les matières premières doivent provenir de ressources naturelles durablement renouvelables alors que l’argile est une matière première non-renouvelable. Autrement, nous pourrions aussi considérer le bois issu de la forêt amazonienne comme un écomatériau alors que cela vous choque sans doute.
  • l’écomatériau ne doit pas avoir des effets nocifs sur la santé et cela à aucun moment de sa vie (et notamment ni à la production, ni à sa mise en œuvre). Or, il suffit de lire le dossier sur la prévention des risques professionnels dans les briqueteries et tuileries sur officiel-prevention.com pour comprendre que cela n’est pas le cas pour la production de briques.
  • l’impact environnemental et énergétique doit être faible ou neutre. La production BOUYER LEROUX consomme de l’énergie à la cuisson, lors du déplacement des argiles entre les différents sites (et par la même occasion des gaz à effet de serre) etc.

Outre les impacts sur l’environnement (eau, sol, biodiversité…) précédemment évoqués dans l’article sur les impacts sur la ressource en eau et la prairie bocagère, la bio’bric® ne peut être considérée comme un matériau écologique pour les raisons suivantes :

  • La brique est issue de gisement d’argile fossile non renouvelable.

  • Lors du décapage de la terre végétale, de l’extraction, du transport au sein de la carrière, puis du transport de la carrière à l’usine, les engins et les camions consomment de l’énergie fossile et émettent des quantités importantes de gaz à effet de serre (GES) alimentant le réchauffement climatique.

  • Des pompes seront nécessaires à la gestion de l’eau lors de l’extraction. Elles consommeront encore de l’énergie primaire.
  • Comparativement à d’autres matériaux de construction (bio-sourcé type chanvre et même le béton), la fabrication de la brique est celle qui consomme le plus d’énergie nécessaire aux différentes étapes de production, notamment pour le chauffage des fours de cuisson.

  • Lors de la cuisson, des quantités de gaz à effet de serre sont encore émises dans l’atmosphère.

  • L’éventuelle utilisation du biogaz (composé principalement de méthane et de dioxyde de carbone) issu de la fermentation des déchets, n’est pas neutre en terme d’émissions de gaz à effet de serre et présente des risques environnementaux (déchets divers pouvant comporter des toxines).

    Comparativement, les matériaux bio-sourcés ou le bois ne nécessitant pas de cuisson, n’émettent pas ou très faiblement de gaz à effet de serre lors de leur constitution ; à l’inverse, ils ont absorbé du CO2 lors de la croissance végétale (en fin de vie, leur bilan est neutre).

  • Enfin le transport externe, entre l’usine et le lieu de construction, est encore consommateur d’énergie fossile et le poste le plus émetteur de GES. La brique, dense et lourde, génère en proportion de sa masse, davantage d’émissions de gaz à effet de serre. Or, cette production est destinée à un marché du nord de l’Europe et non localement.

Par ailleurs, nous n’avons pas besoin de la brique en tant que matériau puisque suffisamment d’autres matériaux écologiques existent aujourd’hui sur le marché tels que le bois issu de forêts gérées durablement ou encore des matériaux à base de chanvre.

Au regard des enjeux du réchauffement climatique, le projet de carrières et de briqueterie n’est vraiment pas compatible !

 

 

 

Une vraie décote immobilière sans rapport avec l’économie générale

La réalisation du projet BOUYER LEROUX Progress-Chart-Loss-800pxde créer de nombreuses carrières de plusieurs dizaines d’hectares chacune, d’une usine de briques et le risque que les carrières vides se transforment en décharge plus tard, aurait un impact négatif terrible sur la valeur immobilière des propriétés, même à plusieurs kilomètres des carrières, décharges et de l’usine. Une vraie décote immobilière sans rapport avec l’économie générale serait incontournable.

Une étude scientifique et indépendante de la London School of Economics (université Londonienne réputée en matière d’études économiques) ne laisse aucun doute sur l’impact dévastateur des éoliennes sur la valeur des maisons.

Nous vous rappelons que des études scientifiques sont menées en écartant tout effet extérieur qui pourrait influencer le résultat recherché afin de garantir la comparabilité des chiffres obtenus en toute circonstance. En clair, cela veut dire que les décotes ci-dessous s’appliqueront EN PLUS des effets d’un marché immobilier déjà en baisse.

Menée sur douze ans et comprenant un million de foyers, ces recherches révèlent :

  • une perte de 11 % de la valeur immobilière à une distance de 2 km
  • une perte de 3 % de la valeur immobilière à une distance de 4 km.

Compte tenu des nuisances bien plus nombreuses et graves provoquées par des carrières (voire décharges plus tard) et des usines, il faut être borné pour ne pas comprendre que la décote immobilière en cas de réalisation des carrières et briqueteries par BOUYER LEROUX (sans oublier le risque de transformation des carrières en décharge par la suite) sera bien plus élevée. Le témoignage de l’habitante de Sainte Geneviève lors du conseil municipal du 15 juillet à Sommery nous reste toujours en mémoire. Elle avait affirmé avoir perdu, déjà maintenant, 30 % sur la valeur de sa maison.

Pour les fervents défenseurs de la théorie que le projet BOUYER LEROUX ne provoquera pas une décote immobilière considérable, ils n’auront plus qu’à se poser la question s’ils sont prêts à acheter à côté ou à proximité d’une carrière, décharge ou usine.

Si vous souhaitez approfondir ce sujet, nous vous suggérons de lire l’article sur explorimmo.com.

SCOP BOUYER LEROUX condamnée pour ENTENTE SUR LES PRIX

Suite à la saisie du CONSEIL DE LA CONCURRENCE par le ministre délégué aux finances et au commerce extérieur de la République Française, la SCOP BOUYER LEROUX condamnée pour entente sur les prix dans le grand ouest de la France (décision du 03 mai 2000).Justice

L’Autorité de la concurrence, anciennement Conseil de la concurrence, est une autorité administrative indépendante (A.A.I.) française chargée de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles et d’étudier le fonctionnement des marchés. Elle a pour but d’assurer le respect de l’ordre public économique. (Wikipedia)

Comme un document émanant de l’Autorité de la Concurrence le révèle, la SCOP BOUYER LEROUX avait créé, ensemble avec la société Produits Rouges de Vendée S.A., la société Jean Rivereau S.A. et la société Marcel Rivereau S.A. une société commune chargée de la commercialisation : la société SIBO.

Malgré un marché en chute libre (-57 % entre 1982 et 1991), la SIBO a pratiqué des fortes augmentations de prix pour la brique plâtrière. C’est une pratique difficilement possible sur un marché qui s’écroule, si vous n’avez pas une position dominante.

La SIBO, qui réalisait plus de 75 % des ventes de briques plâtrières, a mis en difficulté un concurrent (la société Carrières et Briqueteries Lafon) par des pratiques commerciales déloyales. Au final, le concurrent a été racheté par les quatre sociétés actionnaires de la SIBO citées ci-dessus. Il est démontré que la SIBO a maintenu des prix anormalement bas dans le secteur géographique de la société Carrières et Briqueteries Lafon tout en maintenant un prix artificiellement haut dans les autres secteurs.

Le Conseil de la Concurrence (aujourd’hui nommé Autorité de la Concurrence) a infligé les amendes suivants :

  • pour la SIBO : 2 millions de francs (soit 304.894 €)
  • pour la SCOP BOUYER LEROUX : 650.000 francs (soit 99.091 €), la plus lourde peine des quatre actionnaires !
  • pour la SA Produits Rouges de Vendée : 450.000 francs (soit 68.602 €)
  • pour la SA Jean Rivereau : 200.000 francs (soit 30.489 €)
  • pour la SA Marcel Rivereau : 8.000 francs (soite 1219 €)

L’enquête de l’Autorité de la Concurrence avait retenu en final, entre autres, les griefs suivants :

  • Entente anticoncurrentielle, interdit par l’article 7 de l’ordonnance du 1er décembre 1986
  • Répartition de marché
  • Empêchement du maintien du concurrent principal sur le marché de la brique plâtrière par la diminution sélective des prix en pratiquant des remises discriminatoires vis à vis des clients de ce concurrent.

Source : Autorité de la Concurrence

La prise en compte de NATURA 2000

Natura 2000 - protection de l'environnementLe classement NATURA 2000 apporte une valeur de niveau européen au pays de Bray concernant son patrimoine naturel remarquable : faune particulière, milieux (dits « habitats ») naturels ou exploités en agriculture et foresterie. Certains habitats, tels que les tourbières acides à sphaignes, sont uniques en Haute-Normandie et d’intérêt communautaire.

Les terrains inscrits par les administrations française et européenne dans le réseau européen NATURA 2000, ont été délimités à partir d’études scientifiques approfondies et suite à des concertations avec les élus et les représentants des activités économiques du territoire.

Quatre sites NATURA 2000 valorisent le pays de Bray. Ce sont des zones humides, des coteaux calcaires, des rivières et des ruisseaux, une partie de la forêt d’Eawy. Celui du Pays de Bray humide (Zone Spéciale de Conservation n°FR2300131) recense 3337 ha de terrains répartis sur 30 communes. Il couvre une partie du bocage et des forêts humides du fond de la boutonnière. Certaines parcelles remarquables sont situées à proximité immédiate des zones potentielles visées par l’exploitation de carrières.

Un projet ne doit pas porter atteinte aux habitats naturels et aux espèces d’intérêt communautaire présents sur le site NATURA 2000, ni à leur conservation.

 

Les impacts sur la ressource en eau

Robinet d'eau potableLe creusement de carrières, tel qu’envisagé par BOUYER LEROUX, engendre des impacts assez bien connus sur la ressource en eau, qu’elle soit de surface ou souterraine. Or, le pays de Bray est particulièrement fragile du fait des nombreux ruisseaux et des nappes qui affleurent, dépendant justement des niveaux argileux imperméables. Les nombreuses mares, les prairies humides, les sols tourbeux et inondés, témoignent de la proximité de la nappe d’eau souterraine.

Lorsqu’une excavation est créée dans le sous-sol, c’est toute la circulation de l’eau de surface et des eaux souterraines qui peut être modifiée à cet endroit. Le rabattement de nappe est un phénomène couramment observé : le niveau de l’eau souterraine s’abaisse dans les sols situés autour des carrières tandis que celles-ci se remplissent. Toutefois, la géologie complexe du Bray (alternance de couches argileuses et sableuses) ne permet pas de savoir précisément et préalablement au creusement, quels seront les effets hydrologiques exacts à tel endroit. Les volumes, les trajets de circulation, les vitesses d’écoulement initiales peuvent être perturbés et provoquer un assèchement ou une inondation aux alentours. Seules des investigations lourdes (suivi piézométrique sur plusieurs années) peuvent apporter des éléments de réponse.

Le réchauffement des eaux est classiquement remarqué dans les carrières en eau. En exposant une grande masse d’eau à l’air libre, l’eau anciennement confinée dans le sol et le sous-sol subit de nouvelles transformations physiques touchant à la température, le pH, la conductivité, l’oxygène dissous, la turbidité, les paramètres organoleptiques… Elle est aussi plus sensible à la pollution pouvant provenir de la surface (ammonium, nitrates, phosphates, micro-polluants, matière en suspension, pesticides…).

L’exploitation de carrières peut donc entraîner des impacts directs et indirects sur la quantité et la qualité des eaux de surface et souterraines utilisées pour divers usages : l’alimentation en eau potable, l’agriculture, la pisciculture… Ces effets peuvent perturber les milieux aquatiques en tant que tels, ainsi que la faune, la flore, toute la biodiversité dépendant de la qualité et des niveaux d’eau.

 

La prairie bocagère est d’intérêt général

Vaches au Pays de BrayDes prairies, des haies, des fossés, des mares… et le Pays de Bray.

Les prairies de bocage brayonnes convoitées par le projet de carrières et de briqueterie de BOUYER LEROUX présentent de multiples intérêts : agricoles, bien sûr, mais aussi écologiques et économiques car la qualité du sol, de l’air, de l’eau, les services rendus par la biodiversité… concernent tout le monde. Voici une liste non exhaustive :

  • Herbage / pâturage : ressource gratuite pour les animaux d’élevage
  • Valeur paysagère et récréative – bien-être
  • Réservoir d’eau de qualité dans le sol en période sèche
  • Stockage du carbone dans le sol et les haies – recyclage des éléments nutritifs
  • Fertilité et biodiversité importante du sol – recyclage de la matière organique
  • Recyclage de l’air – captation du CO2
  • Réservoir de la biodiversité et de ses services écologiques (pollinisation, auxiliaires de culture…)
  • Zone tampon contre les inondations
  • Corridor écologique
  • Préservation des sols contre l’érosion
  • Éponge : filtration et épuration des eaux

En détruisant ces prairies, c’est le bien commun des populations locales qui est largement menacé.

Les mesures de réduction des impacts qui seront proposées ne pourront pas atténuer ou compenser les incidences irréversibles sur l’environnement fragile du pays de Bray. Alors préservons ce précieux patrimoine pendant qu’il en est encore temps !

Encore des emplois détruits par les carrières et la briqueterie

Il n’est plus un secret que les ventes immobilières sur les communes visées par les carrières sont bloquées. La conséquence sont déjà des emplois détruits par les carrières dans ce secteur économique.

Voici un nouveau témoignage signé par un investisseur de Sommery attestant que 4 emplois seraient détruits et des créations d’emplois prévues anéanties par le projet de carrières de la société BOUYER LEROUX. Vous trouverez en bas de page le document original signé :

Sommery le 16.09.2015
Je soussigné , Mr Bruno Lainé , exploitant agricole à Sommery ( élevage de chevaux ) :
Je viens d’apprendre qu’il y a un projet de carrière d’extraction d’argile et une usine de fabrication de briques sur la commune de Sommery et plus particulièrement tout juste en face de mon exploitation agricole située 856 route de Saint-Saire ,
J’ai eu dernièrement des informations très inquiétantes concernant les nuisances provoquées
par un tel projet :

  • Poussières
  • Bruit
  • Nombreuses rotations de camions sur notre route déjà très dangereuse
  • Asséchage des nappes phréatiques
  • Qualité de l’eau détériorée
  • Pollution visuelle
  • Destruction de la faune et la flore
    ……

Il parait aussi qu’une fois la carrière exploitée celle-ci pourrait se transformer en déchetterie pour enfuir des déchets ménagers !!!!
Cela fait 15 ans que j’investis des sommes importantes dans mon exploitation agricole pour développer mon élevage de chevaux de très haute valeur génétique , j’emploi 3 personnes en CDI sur mon exploitation , cela
fait 4 personnes avec moi qui travaillent quotidiennement sur l’élevage .
Liste des investissements réalisés sur l’exploitation d’une surface de 20ha spécifiquement pour l’élevage et l’entrainement de chevaux de compétitions de très haut niveau :

  • 4 bâtiments
  • 1 manège circulaire
  • 2 centres d’entrainements des chevaux de compétitions
  • 1 stabulation
  • Accès stabilisés pour l’accueil des clients de l’élevage
  • Abris dans toutes les prairies
  • Arrivée d’eau naturelle dans toute les prairies
  • Système hors gel au niveau des arrivés d’eau dans les prairies- Clôture et système électrique spécial chevaux sur les 20ha
  • Installation d’un forage couvrant tous les besoins en eau de l’exploitation
    …..

A cela il faut rajouter l’important investissement génétique ( achat de poulinières , poulains très haut de gamme ) .
Il y a 15 ans j’avais choisi spécialement cet endroit pour développer mon élevage de chevaux de très haute valeur génétique et cela pour les raisons suivantes :

  • Qualité des herbages
  • Qualité nutritionnelle de l’herbe
  • Qualité de l’eau
  • Eau en quantité illimitée au niveau du forage ( installé à 40 mètres )
  • Environnement calme et sans poussière pour les chevaux et tout spécialement pour les poulinières en gestation et jeunes poulains en croissance
  • Accès rapide et sécurisé pour les clients de l’élevage ( à 10min en ligne droite de la sortie de l’autoroute Les Hayons ) Magnifique environnement mettant en confiance les clients de l’élevage
    …..

Si le projet de carrière d’extraction d’argile et/ou usine venait à se faire tout juste en face de mon exploitation agricole , il ne serait plus du tout possible d’un point de vue sanitaire de continuer notre activité d’élevage de chevaux de compétitions tellement le bruit et la poussière est à proscrire chez les chevaux qui sont hyper sensible et d’autant plus chez des chevaux destinés à la compétition de très haut niveau !
De plus la qualité de l’eau et de l’herbe est indispensable au bon développement des chevaux
en croissance .
A cause des nombreuses nuisances évoquées ci-dessus il ne serait plus possible d’un point de vue sanitaire d’assurer l’entrainement de nos jeunes chevaux afin de les préparer à la commercialisation qui est le but final et économique de l’exploitation agricole !
Si un tel projet devait voir le jour à Sommery je n’aurais pas d’autres choix que :

  • D’arrêter immédiatement mon exploitation pour éviter des cas de mortalités ou de
    maladies dans mon cheptel à cause de la poussière , bruit , pollution …..
  • De licencier les 3 salariés de l’exploitation actuellement en CDI ( 4 avec moi )
  • D’entamer une procédure judiciaire contre la société qui exploiterait les carrières afin d’être indemnisé à la hauteur de mes investissements spécifique pour l’élevage de chevaux de très haute valeur génétique et l’entrainement des chevaux de compétitionnel est aussi important de préciser que mon exploitation agricole fait beaucoup travailler plusieurs entreprises de la région ( espace émeraude , ets Guérard , fournisseurs d’aliments et fourrages ……)

Je tiens aussi à préciser que mon exploitation agricole à une activité complémentaire de centre techniques d’essais ( sous contrat ) avec des usines de fabrication de litières 100% dépoussiérés pour chevaux* ( il y a d’ailleurs des panneaux devant l’entrée de la ferme ) ,
cette activité complémentaire consiste en partenariat avec les usines à la mise au point de :

  • Litières 100% dépoussiérés et anallergiques pour chevaux
  • Accueil des clients pour les litières

Journée portes ouvertes et de formations sur les litières
Cette activité ne serait pas du tout compatible avec un environnement poussiéreux et bruyant , de ce fait mon exploitation perdrait sans aucun doute les contrats !
D’autre part j’ai aussi le projet de développer sur mon exploitation agricole les activités suivantes :

  • Chambres d’hôtes et gite rural ( le projet est de rénover 2 anciens bâtiments )
  • Construction d’un centre équestre pour jeunes enfants ( avec le projet d’embaucher un moniteur diplômé d’état )

Il est bien évident que de tels projets ne pourraient pas se faire tout juste devant une usine , une carrière d’extraction d’argile et un énorme dépôt d’ordures ménagères sans parler des nombreux camions poids lourds qui passeraient devant notre porte jour et
nuit !
Pour faire valoir ce que de droit

 

*le principal ennemi du cheval étant la poussière même si elle est infime !

Voir l’original du témoignage de Bruno Lainé