FAQ

Voici les questions que nous avons pu relever lors de nos échanges avec le public ou sur les réseaux sociaux :

Pourquoi ne pas donner priorité à l’emploi plutôt qu’à la préservation du patrimoine naturel brayon ?

Il faut savoir que l’on parle d’une trentaine d’emplois éventuels à la clé (suivant le maire de Sommery, Colette Bertrand), si jamais ces carrières et la briqueterie se réalisaient. Visitez une carrière (d’argile, de sable ou autres) et vous serez surpris du petit nombre de personnes employées généralement. Il s’agit souvent d’une, deux ou trois personnes exploitant la carrière activement.
Dans le chiffre annoncé des trente emplois on ne sait même pas combien seront des transferts depuis le siège et des créations d’emplois réels ! Et même, vous vous doutez bien que les touristes ne reviendront pas dans une région ressemblant à un champ de mine assaisonné de bruits industriels. Les touristes apprécient dans notre région le calme et les beaux paysages.
Le compte est vite fait. Le bilan au niveau emplois serait même terriblement négatif (beaucoup plus d’emplois supprimés par rapport aux emplois créés). Pensez à tous les hôtels, gîtes, auberges, restaurants, campings et industries connexes sans compter les emplois agricoles supprimés proportionnellement aux surfaces agricoles détournées.
C’est une affaire qui ne nous toucherait pas seulement, mais aussi nos enfants et petits enfants !!

Autrefois, au Pays de Bray, il y avait des carrières d’argile. Pourquoi s’y opposer aujourd’hui ?

C’est vrai qu’autrefois, le Pays de Bray hébergeait des carrières et même quelques petites briqueteries, mais n’oubliez pas :

  1. La faune et la flore souffriraient. Des centaines d’hectares vont être affectés et la vie sauvage sur ces terres sera forcément dérangée. Le Pays de Bray est un espace naturel bien conservé et héberge plus d’animaux et plantes sauvages que beaucoup d’autres régions de France. La nature serait, comme d’habitude, prise en otage. En plus, les carrières d’argile épuisées pourraient être utilisées comme décharge, de la même façon que BOUYER LEROUX le fait déjà près de son siège social (voir les infos sur l’enfouissement de déchets).
  2. Les briqueteries et carrières d’argile d’antan étaient ridiculement petites par rapport à ce qui est projeté aujourd’hui. Ici, on parle d’une briqueterie pour fournir tout le Nord de l’Europe. Regardeaperçu de l'usinez les photos du siège social avec son usine, la hauteur des bâtiments par rapport aux panneaux de signalisation et les surfaces de stockages (vue prises depuis la voix publique). Ce projet prévoit des carrières de plusieurs dizaines d’hectares chacune et cela n’est que le début. Une fois commencé, pensez-vous qu’ils manqueraient d’agrandir l’extraction de chacune, si la veine va au-delà ?
  3. La densité de population et de logements il y a 50 ou 100 ans dans le Pays de Bray était beaucoup plus basse que celle de nos jours. En 1921, la Seine Inférieure (le nom a été changé en 1955 en Seine-Maritime) comptait 181.445 logements alors qu’en 2012, nous comptons 609.971 logements (chiffres fournis par l’INSEE). Cela veut dire que bien moins de personnes étaient impactées négativement. Nombreux sont ceux qui oublient que stockage en bordure de routeces carrières vont générer énormément de mouvements de camions rien que pour l’argile. En fait, ils extraient chaque type d’argile dans une carrière (plusieurs sont nécessaires pour composer la matière première) pour la transporter à un autre lieu et y faire un mélange (« mille feuille »). Ensuite seulement, ils transportent le mélange à l’usine pour la fabrication suivant les besoins. Cela fait beaucoup d’allées et venues entre les différents points d’activité. Par conséquent, les habitations situées sur les trajets devront supporter les inconvénients de ce trafic.
  4. Nos aïeuls étaient apparemment beaucoup plus intelligents que nous aujourd’hui, puisqu’ils installaient ces carrièentrée de l'usine côté arrièreres et briqueteries beaucoup plus petites rarement à proximité des agglomérations et logements de la population.
  5. Avant, le Pays de Bray n’était pas une région touristique comme aujourd’hui ni un réservoir pour des résidences secondaires pour des français aussi bien que des européens. Pensez-vous qu’ils resterons ?
  6. Les exploitations agricoles sont pour beaucoup en difficultés, car elles sont trop petites. Rien que le blocage éventuel des surfaces préemptées par la SAFER en vue de les mettre à disposition de BOUYER LEROUX plus tard, empêcherait leurs possibilités d’agrandir leurs fermes pour les rendre économiquement viables. D’un côté, on essaie d’aider les agriculteurs et de l’autre on ne leur permet pas de survivre. Les informations statistiques de l’INSEE (voir la publication INSEE) prouvent que le Pays de Bray et particulièrement le secteur autour de Forges les Eaux et entre Forges les Eaux et Neufchâtel en Bray contient le plus d’exploitations agricoles au kilomètre carré. Par conséquent, ce sont justement ces exploitations qui ont besoin de s’agrandir.